Apprendre l’allemand au collège

Article paru dans Ouest-France le vendredi 06 avril 2012

Mardi soir, au cours de la réunion de présentation du collège Jean-Monnet aux élèves de CM2 et à leurs parents, il a été de nouveau question de l’apprentissage des langues vivantes. À Jean-Monnet, on propose une classe bilangue. « Les élèves qui veulent apprendre l’allemand intègrent cette classe en 6 e . Après, ils ne peuvent plus choisir allemand. S’ils veulent faire espagnol, ils doivent attendre la 4 e », explique Carole Vallée-Le Coat, principale adjointe. Les parents eux, se rendent compte que les choix faits à la fin du CM2 sont définitifs : ce sera allemand en 6 e ou pas du tout.

Les parents du public ont été très attentifs aux arguments développés sur l’apprentissage de l’allemand.

« Quel intérêt y a-t-il à apprendre l’allemand ? Est-ce que c’est une langue difficile ? », demandent certains. Mme Couedelo, professeur au collège apporte quelques éléments de réponse. Tout d’abord, elle précise que l’allemand qu’elle a elle-même appris au collège n’est plus celui qu’elle enseigne aujourd’hui. « C’est sûr que celui que j’ai appris en classe ne m’aurait pas forcément donné envie de continuer à apprendre cette langue. On fait aujourd’hui quelque chose de plus vivant. »

« On manque de germanophones »

L’idée que l’allemand est difficile avec ses déclinaisons, sa grammaire reste très présente. « Les déclinaisons approximatives, ce n’est pas ça qui empêche de communiquer », ajoute Mme Couedelo. Les idées reçues sur cet apprentissage et sur l’Allemagne ont la vie dure. « Le plus souvent, on ne connaît l’Allemagne qu’à travers des préjugés venus de la guerre. On ignore trop la beauté des paysages, le sens de l’accueil chez les Allemands.  »

Quant aux intérêts d’être germaniste, elle en trouve plus d’un. Par exemple : un Européen sur quatre possède l’allemand comme langue maternelle. « Pour le monde la chimie, de la mécanique, de l’automobile, des sciences, on a souvent besoin de l’allemand. Beaucoup de grands groupes ne trouvent plus de germanophones. On en manque. »

Et puis, à Broons, on a la culture de l’allemand avec un comité de jumelage très actif depuis plus de 40 ans. De nombreux échanges, des visites, des stages sont organisés très régulièrement. « Le jumelage entre Neufahrn en Bavière et Broons permet aux jeunes de plus de 18 ans d’effectuer un stage d’un mois en été. On peut aussi faciliter l’organisation d’accueil pour des vacances ou autre souhait de découverte de cette belle, accueillante et dynamique région qu’est la Bavière »